Imaginons une maman qui trouve que ça ne se passe pas bien à l'école, et qui décide de demander la radiation de son enfant, pour aller l'inscrire dans le privé-remède-à-tous-les-maux...
Imaginons que quelques semaines, plus tard, la maman quitte le privé et demande la réinscription dans l'école initiale... mais comme c'est la collègue qui pratiquait une pédagogie qui ne plaisait pas à la maman, la maman passe par l'Inspection Académique (rien que ça) pour demander que son enfant soit inscrit à l'école de départ, mais dans une autre classe...
Si toi, parent, tu écris à l'Inspection Académique, sache que c'est le principe du "botté en touche".
L'IA transmet à l'IEN (Inspecteur de l'Education Nationale, non pas que l'Inspecteur d'Académie ne soit pas estampillé Education Nationale, mais l'IEN, c'est celui de la circonscription, qui regroupe les écoles de quelques quartiers, en ville, ou de quelques communes, à la campagne...)
L'IEN transmet la copie de la lettre à la dirlette.
Puis l'IEN propose un rendez-vous à la mère, soit par téléphone, soit de visu. Sans la dirlette, pourquoi donc?
Ensuite, le conseiller pédagogique téléphone à la dirlette pour lui indiquer que la mère souhaite que son enfant aille dans une autre classe.
Et là, question existentielle.
L'IEN peut il imposer le changement de classe à un élève, au sein de l'école?
D'après les textes... non. (décret 89-122 article 2)
Mais l'IEN a quand même du pouvoir, il ne faudrait pas l'oublier.
Alors on résume le mode d'emploi:
Si la dirlette a tout suivi, la mère souhaite que l'enfant aille dans une autre classe de l'école, et le conseiller péda, par oral, relaye l'entretien qui a eu lieu entre l'IEN et la mère.
1) La dirlette n'a pas compris que l'IEN souhaitait expressément que l'enfant aille dans une autre classe.
2) Le directeur répartit, et donc, en termes de pédagogie, il semble que le bien-être de l'enfant passe par une certaine stabilité et la possibilité d'éviter de lui demander une nouvelle intégration dans une autre classe. C'est pourquoi la dirlette prendrait la décision d'affecter l'enfant dans sa classe initiale et attendrait l'appel de l'IEN pour lui dire qu'elle (la dirlette) se trompe peut être mais qu'elle n'a pas trouvé de texte qui indique que l'IEN répartit les élèves dans les classes, et qu'elle a dû mal comprendre le message du conseiller péda.
Si l'IEN veut bien confirmer sa décision par écrit, alors la directrice changera l'enfant de classe, mais regrette que l'enfant soit une nouvelle fois perturbé.
3) Bien entendu, si l'IEN appelle, alors la dirlette redonne les arguments présentés ci-dessus, puis confirme par un mail qui démarre par "Suite à notre entretien téléphonique..." et qui relate les arguments présentés ci-dessus. Ensuite, la dirlette attend la réponse écrite (mail, fax, courrier, peu importe) pour modifier l'affectation.
4) La dirlette attend la réponse écrite, on vous dit!
En attendant, l'enfant suit la classe avec la collègue du départ.